35 scientifiques prometteuses ont reçu une dotation de 15 000 € pour les doctorantes et de 20 000 € pour les post-doctorantes, qui va leur donner les moyens de poursuivre et de consolider leurs travaux de recherche.
Parmi elles, découvrez les portraits de deux lauréates étudiantes à Aix-Marseille Ծé, Daphné Lemasquerier et Pauline Palmas.
Grâce à ses différents programmes nationaux et internationaux, la soutient les femmes scientifiques, dans un domaine où elles ne représentent que 33% des chercheurs, selon sa devise "Le monde a besoin de science et la science a besoin des femmes". Deux des lauréates 2021 sont étudiantes à Aix-Marseille Ծé : Daphné Lemasquerier, post doctorante à l'Institut de Géophysique de l'Ծé du Texas à Austin pour ses travaux de thèse réalisés à l'et Pauline Palmas, post doctorante co-affiliée à l’.
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Daphné Lemasquerier |
Pauline Palmas |
Post-doctorante à l'Institut de Géophysique de l'Ծé du Texas à Austin, lauréate du Prix Jeunes Talents France 2021 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science pour ses travaux réalisés à l'Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors-Équilibre (IRPHE) d'Aix-Marseille Ծé. |
Post doctorante co-affiliée à l’Institut Méditerranéen de ǻ徱é et d'Ecologie marine et continentale (IMBE) d’Aix-Marseille Ծé́, lauréate du Prix Jeunes Talents France 2021 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. |
Daphné Lemasquerier est récompensée pour son travail de modélisation de la dynamique des fluides de l'atmosphère de Jupiter, une dynamique extrêmement riche que l'on observe directement dans la couche de nuages qui recouvre la géante gazeuse. Alors que la sonde Juno analyse en détail Jupiter, la dynamique de son atmosphère reste mal comprise. Pour mieux comprendre ces phénomènes et compléter les observations spatiales, qui sont limitées dans le temps et restreintes à la couche de nuages qui recouvre Jupiter, Daphné Lemasquerier a combiné des expériences modèles de mécanique des fluides avec des simulations numériques idéalisées et des modèles théoriques. En laboratoire, elle utilise par exemple de l’eau à la place de l’hydrogène de Jupiter, et une table tournante pour simuler la rotation de la planète. Ses travaux, à la frontière entre mécanique des fluides fondamentale et planétologie, permettent de mieux comprendre la forme d’équilibre des immenses vortex de Jupiter, ou encore la formation et l'évolution à long terme des jets zonaux. Pour la suite de ses travaux à Austin, Daphné Lemasquerier étudiera la dynamique des océans enfouis sous les croûtes de glace des satellites de Jupiter et de Saturne, comme Europe et Encelade. Afin d'interpréter les futures mesures et mieux comprendre les échanges de matière et de chaleur entre l'intérieur de ces satellites et leur surface glacée, une modélisation fine de la dynamique de leur océan est nécessaire, un objectif qu'elle souhaite atteindre à l'aide de simulations numériques globales des océans. |
Pauline Palmas est récompensée pour ses travaux en écologie terrestre concernant les enjeux liés aux invasions biologiques et à la conservation de la biodiversité. Elle s’intéresse à l’impact d’un prédateur introduit, le chat haret dans des îles abritant différents contextes de multi-invasions, en particulier dans la région du Pacifique. L’objectif de son travail est de caractériser les interactions proie-prédateur pouvant moduler le succès d’invasion et les effets de ce prédateur apical sur la faune indigène et endémique. L’enjeu des travaux de Pauline Palmas est de tester des concepts théoriques d’écologie sur le terrain dans des régions du monde où la biodiversité est fragile et souvent unique au monde. Les résultats de ses travaux contribuent également à l’élaboration de stratégies de gestion adaptées à l’échelle du territoire. Pauline réalise ces travaux dans la mesure du possible en partenariat avec différents acteurs du monde académique et institutionnel, de la société civile et des gestionnaires. L’implication des acteurs locaux dans ces projets de recherche est une brique essentielle à la construction d’un réseau solide pour relever le défi d’une réconciliation Homme-Nature. La construction participative de projets dans le domaine de l’écologie terrestre et l’implication des acteurs permettront une mise en œuvre plus efficace des solutions identifiées de manière collective. Le partage de connaissance à différents niveaux de vulgarisation (primaire, collège, mairies) est pour elle un moyen de sensibiliser à ces thématiques mais également l’occasion de faire connaitre le métier de chercheure dans des zones isolées. |